F9 F9 F9 F9 …
Kilburn appuyait sur la touche rafraichissement de sa console mais aucune réponse n’arrivait.
Perdant patience, il frappa du poing l’accoudoir de son fauteuil et jeta au loin la console.
D’un bond il sortit du salon et se retrouva dans le hall.
Celui-ci était désert.
Léa avait quitté son poste, probablement blessée dans son amour propre par ce dernier message. Une nouvelle crise en perspective se dit il tout en poussant un soupir… La vision de Boris qui montait la garde auprès de la porte d’entrée, lui remonta le moral.
Boris, Cher Boris dit-il en se dirigeant vers l’ancien soldat as-tu vu la Paladine sortir ?
Sans un mot Boris montra du doigt à l’horizon une silhouette s’éloignant.
« Bon sang mais ce n’est pas possible ! » s’écria-t-il
« Et pas de quad en réserve pour la rattraper. Et bien tant pis je n’ai pas le choix. »
Abandonnant son armure et ses armes sur le parvis du QG il s’élança à la poursuite de la jeune femme. S’aventurer sans équipement et sans distille dans le désert s’avérait hautement risqué pour un mentat ignorant les secrets d’Arrakis, de plus personne n’était à l’abri d’une embuscade ou d’un sniper caché derrière une dune. Mais c’était la seule alternative qu’il restait à Kilburn pour retrouver la Paladine.
Il couru dans le sable aussi vite que sa condition physique le lui permettait. Trébuchant à de nombreuses reprises, il se relevait à chaque fois avec davantage de difficultés, serrant les dents et les poings pour se forcer à avancer.
C’est épuisé, à bout de souffle, le visage couvert de sueur et de sable qu’il arriva en haut d’une dune derrière la Première.
Maladroitement, il lui empoigna le bras et la ramena d’un geste brusque, trop brusque, face à lui.
C’est en se retrouvant en face d’elle, captant son regard qu’instinctivement il lâcha d’une main tremblante sa prise.
Il n’avait encore jamais rencontré la Première Paladine, n’ayant eu avec elle que de simples échanges d’holomessages. Se retrouvant face à elle, les yeux dans les yeux, il fut fasciné par l’intensité de son regard dont il ne pouvait se détacher.
Déglutissant avec difficulté, il prononça entre cinq souffles d’une voix mal assurée :
« … J… j’ai… j’ai besoin… de vous… »